
Comme ça, d’emblée, on a l’impression que cette dernière décennie n’aura aucun mal à gagner ses lettres de noblesse ; l’impression que c’était un bon cru, en somme. Bien-sûr, on fera fi de l’aspect économique, entre l’apparition de l’euro (2002) et la crise économique (2008), on pouvait mieux faire. Mais à part ça, il y’a eu du lourd dans ces années "00's".
Barack Obama a bousculé l’Histoire. Bon le « onze-septembre » aussi, ainsi que le Front National en 2002. En fait, pour la politique, on repassera plus tard.
Rafael Nadal et Roger Federer nous ont offert la plus belle rivalité de l’histoire du tennis. Usain Bolt et Michael Phelps ont tout déréglé. Zidane a octroyé à un match de foot une dimension dramatique jamais observée auparavant.
La télé nous a livré des séries historiques, parmi lesquelles Lost et Desperate Housewives, les deux premiers de la classe. Canal + est redevenue Canal + grâce au Grand Journal (on la regrettera comme l’ère Gildas, cette période là), TF1 est restée TF1 à cause de la Star Academy.
Au cinema, bien sûr, le troisième film à rafler 11 oscars nous a montré que les néo-zélandais savaient faire autre chose que le haka. Il y’a aussi eu le vrai come-back de Woody Allen, les sommets atteints par Clint Eastwood et le casse du siècle plus ou moins justifié des français aux U.S.A : Marion Cotillard et surtout Amélie Poulain, qui a juste colonisé les tops en tout genre, relatifs à la décennie voire à l'Histoire du cinéma pour certains (même ici, on n’en fait pas autant). On oubliera les Ch’tis, par contre. En plus ça tombe bien, Alain Chabat nous a livré une vraie comédie digne de ce nom en 2001 alors autant en profiter.
Pour finir, la musique a été plutôt bonne. Remarque, faire mieux que les années 90, à ce niveau là, c’était facile : deux ou trois OVNI ont déboulé de nulle part (Gorillaz, Daft Punk, Vampire Weekend, MGMT…), le hip-hop s’est plutôt bien porté (Eminem, Outkast, Kanye West, Jay-Z…) et le rock, sans être étincelant, a fait le taff (The Strokes, Coldplay, Green day -ceux qui en riront sont des gens prétentieux-…). Au milieu de tout ça, M.J est mort, abandonnant Paul Mc Cartney, désormais seul au rayon des légendes vivantes.
C’est donc sûr, elles grandiront, ces années 2000. Une décénnie de plus qu’on regrettera comme les autres, voire plus et à propos de laquelle on soupirera une énième fois que « c’était mieux avant ».